26/04/2022
Le trésor des cathares
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Abbé Saunière

L'abbé saunière (11/04/1852-22/01/1917) curé de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Rennes-le-Château à 33 ans de 1885 à 1915 (suspendu)


L'abbé Saunière (1852-1817) a-t-il financé ses travaux avec le trésor dérobé des cathares, des hérétiques, diable une question toujours non résolue ?

Le secret de l'abbé Saunière
Par Claude Marcil


Mgr Beauséjour, évêque de Carcassonne, est muet de stupéfaction. Il vient de prendre connaissance du dossier que son vicaire général lui a remis. Ainsi un de ses curés de campagne mène plus grand train que lui si l'on en croit les comptes, sans doute truqués en plus, qui viennent de lui parvenir. Le premier novembre 1900, ce curé avait fait entrer dans son presbytère : 1 fût rhum Martinique en caisse ABC no 1031: 45 litres à 2 francs= 90 francs ; 50 litres du rhum à 2,35 franc= 117,50 francs (Rhum parfait, presque historique) ; 33 litres de vin blanc Haut Barsac; 33 litres de Malvoisie, 17 litres de quinquina doré, 53 litres de Banyuls, 12 litres de muscat. Cela représente alors une somme considérable, c'étaient des francs-or, la plus forte des monnaies. Comment le curé d'une bourgade au fond de son diocèse peut-il payer tout cela, et pour en faire quoi ? Il convoque aussitôt à l'évêché ce curieux vicaire. Malheureusement, à chaque injonction, il reçoit une lettre d'excuse, certificat médical à la clé : l'abbé Bérenger Saunière est malade.

Un étrange personnage très porté sur la boisson.


Étrange personnage que ce Saunière, bel homme, bâti en joueur de rugby. C'était un enfant de la région, d'origine pauvre, né le 11 avril 1852 à Montazels, d'une famille fort modeste, aîné de sept enfants. Ordonné en 1879, vicaire à Alet puis curé d'un petit village, il se trouve, trois ans après, professeur au séminaire de Narbonne. Il n'y reste pas longtemps : ses manière désinvoltes, son indépendance ne plaisent guère à ses supérieurs. En voulant le punir, ceux-ci, curieusement, lui ouvrent la route de l'aventure en le nommant en 1885 curé d'une petite bourgade : Rennes-le-Château, proche de Montségur, le dernier refuge des hérétiques Cathares. Quelques maisons bordent l'unique rue du village ; pour l'abbé Saunière, cette nomination représente l'exil le plus total. Semées de petites villes et de minuscules villages, des vagues de collines partent des Pyrénées pour venir mourir à Carcassonne. La terre est dure. Les habitants sont rares.

Une région très pauvre et tapissée de petits monticules qui pourraient être autant de cachettes possibles de trésor


La région est pauvre. Elle était pourtant très riche. Autrefois, il y a 2 000 ans, les Celtes y habitaient- Narbonne était leur capitale. Les Wisigoths, ennemis mortels des Romains, ont pris leur suite, jusqu'aux invasions musulmanes de l'an 700. Depuis, le pays se méfie : des tours de guet, aujourd'hui ruinées, cernent le paysage. Des châteaux forts achèvent de s'écrouler au sommet des collines. Pendant des centaines d'années, les hommes ont nourri cette terre de leur sang. Devenue partie intégrante du comté de Toulouse en 1050, la région a suivi son Seigneur dans le catharisme. Comme toute la région, Rennes s'est endormi loin de l'histoire. Après avoir été une capitale de plus de 30 000 habitants, la ville a fini par devenir un pauvre hameau, défendu par un vieux château.

Un curieux voisin, le curé Boudet de Rennes-les-Bains


Son voisin, l'Abbé Boudet, curé de Rennes-les-Bains, est un homme cultivé qui écrit de curieux ouvrages. Il lui conseille de restaurer l'église délabrée de Rennes-le-Château, l'église de Sainte-Madeleine qui se dresse sur l'emplacement de l'ancien palais fortifié des Wisigoths. Un legs, un prêt difficilement consenti par la commune permettent de commencer les travaux en 1891. L'abbé a, entre-temps, pris une jeune chapelière de 18 ans, Marie Denarnaud (1868-1953), pour gouvernante.

Des surprises en restaurant l'église

Premier travail d'urgence : réparer l'autel. C'est une épaisse dalle de pierre, dont une extrémité est scellée dans le mur de l'église, tandis que l'autre est soutenue par une colonne sculptée par les Wisigoths. Aidé de deux maçons il déplace la dalle. Il a la surprise de découvrir que la colonne est creuse. A l'intérieur, des tubes de bois scellés à la cire renferment quatre parchemins. Ce sont des transcriptions de passages de l'Évangile, rédigées en latin dans une écriture archaïque et quelque peu étrange. Le premier de ces manuscrits (Jean, XII 1-12) décrit la visite du Christ à la maison de Lazare, à Béthanie. Le deuxième raconte l'histoire des disciples qui égrènent les épis de blé, le jour du sabbat : cette version est élaborée à partir de celle de Matthieu (XII, 1-8), de Marc (II, 23-28) et de Luc (VI, 1-5). Cependant, si on les examine plus attentivement, ces manuscrits font apparaître un certain nombre de détails inattendus : les monogrammes respectent des compositions différentes. Des lettres ont été ajoutées au texte. Certaines sont remplacées par des points, d'autres ont été déplacées. La découverte vite ébruitée, le maire propose de conserver ces documents dans les archives. L'abbé, qui ne sait comment rembourser le prêt accordé, lui propose de les vendre et de se charger de la négociation. Saunière les montre également à son évêque, Mgr Billard, évêque de Carcassonne, prélat érudit en relation avec les savants prêtres de Saint-Sulpice dont l'abbé Bieil, leur directeur spirituel.

Le curé avec ses parchemins à Paris

Le diocèse lui paye le voyage à Paris. Le curé de campagne remet les parchemins à l'abbé Bieil. Ce dernier le présente à son neveu l'éditeur Ané et à son petit-neveu Emile Hoffet, oblat de vingt ans féru d'occultisme et de sociétés secrètes. Saunière visite Saint-Sulpice, regarde étonné l'insolite crucifixion de Signo. En trois semaines, il passe le plus clair de sont temps au Louvre où il achète une reproduction des Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin, le Saint-Antoine ermite de David Téniers et, curieusement, un portrait du pape Célestin V. Plus curieux encore : il devient l'ami de la plus célèbre cantatrice du temps, Emma Calvé, vingt-quatre ans, beauté célèbre au sommet de sa gloire. Elle revient tout juste de Londres, où les Anglais lui ont fait un triomphe. La reine Victoria l'a même invitée à Windsor. Pour un curé de campagne inconnu, ce n'est pas un mince succès.

Des pierres tombales curieusement effacées


De retour à Rennes-le-Château, Saunière dit au maire qu'il a vendu les documents, le rembourse du prêt grâce à l'argent donné par l'évêque et se remet au travail. Il entreprend une fouille systématique de son église et décide de soulever une autre dalle, face à l'autel. La face cachée se révèle sculptée, dans un style archaïque daté du VI ou du VII siècle. On peut y voir deux scènes, qui se déroulent toutes deux dans un lieu voûté ou dans un crypte. A gauche, un chevalier sur sa monture sonne du cor de chasse, tandis que son cheval abaisse le col pour s'abreuver dans une fontaine. A droite, un autre chevalier brandit un bâton de pèlerin et porte un enfant sur son arçon. Usée et cassée, la pierre laisse difficilement deviner les sujets, mais la facture est incontestablement ancienne. Une fois la pierre levée, l'abbé Saunière demande aux jeunes gens de creuser sur plusieurs mètres. Au bout d'un moment, la pioche fait sonner un objet dur. C'est alors qu'il s'enferme seul dans son église.

L'abbé qui va battre la campagne avec toujours un sac inquiétant sur le dos

Après cette découverte, l'abbé Saunière arrête de travailler dans son église. On le voit courir à la campagne, un sac sur le dos, en compagnie de sa gouvernante, sa complice jusqu'à sa mort et, une fois l'abbé disparu en 1917, son héritière et la détentrice de leur secret commun. Il revient tous les soirs, le sac plein de cailloux choisis avec soin. Quand on l'interroge, il répond qu'il a décidé d'orner d'une grotte en pierres le minuscule jardin qui se trouve en face de l'église. La grotte est toujours en place de nos jours, mais elle a été pillée. Au fond du cimetière, près de l'église, se dressent deux pierres tombales, dont celle de Marie de Négir d'Albes, morte en 1781, épouse de Francis d'Hautpoul, seigneur de Rennes-le-Château. Une nuit, il les déplace à l'autre bout du cimetière et efface soigneusement les inscriptions. En vain : certains archéologues les avaient déjà relevées (nous savons aujourd'hui que l'une de ces pierres portait la même composition de monogrammes que l'un des manuscrits).

Un grand voyageur avec de nombreux comptes en banque

Au cours des deux années suivantes, le curé de Rennes-le-Château ne cesse de voyager. Il ouvre un compte en Banque à Perpignan. Un autre à Toulouse. Un autre encore à Paris et un quatrième à Budapest. Des mandats arrivent de toute l'Europe, libellés au nom de Marie Denarnaud, apparemment expédiés par différentes communautés religieuses. A partir de 1896, il entreprend un vaste programme de remise à neuf de l'église. Il dirige les travaux et met la main à la pâte, peignant lui-même la sainte Madeleine du devant de l'autel. Le calvaire seul coûtera 11 000 francs ! Presque tout a subsisté jusqu'à nos jours et l'effet en est saisissant. Lorsqu'en 1897 tout est terminé il demande à son évêque de venir consacrer l'église. A peine arrivé l'évêque en proie à un malaise s'empresse de bénir en coup de vent cet ensemble d'une rare laideur et s'enfuit. Il ne revint jamais à Rennes-le-Château.

Des sculptures troublantes


Il faut reconnaître que ce saint lieu est bien étrange. Sur le tympan est gravé: "Teribilis est locus iste" (ce lieu est terrible, "les paroles de Jacob à Bethléem"). Ailleurs on peut lire: "Méa domus orationis vocatibus". La suite de la citation est sans équivoque : "Ma maison est celle de prière, vous en avez fait une caverne de brigands". Lieu terrible en effet que cette église dédiée à la Madeleine. A l'entrée, le bénitier surmonté des initiales "B.S.", est posé sur la tête d'Asmodée, le diable boiteux. Ce démon, de dimensions humaines et le regard mauvais, semble assis, deux de ses doigts forment un cercle, une de ses côtes est plate, le mamelon n'est pas à sa place. Les couleurs sont criardes. Curieusement dans la proche région existe un rocher nommé Fauteuil du Diable, le Plan de la Coste, et une autre: "le sein du Diable" à dire vrai "seing", donc "signe". Quant aux initiales "B.S." l'abbé a joué sur les mots : un endroit appelé le bénitier se trouve entre les rivières Blanques et Sals. Asmodée appuie ses cinq doigts sur son genou : ne nomme-t-on pas la main du diable "cinq creux" sur le rocher proche de Rennes-le-Château dit Pierre du Pain ? Au-dessus : quatre anges ailés, qui portent la devise "Par ce signe, tu vaincras", une citation qui passe pour avoir entraîné la conversion de l'empereur Constantin. Le regard du diable du bénitier fixe un dallage. Il n'est pas le seul. Sur les fonds baptismaux, saint Jean-Baptiste fixe lui aussi l'échiquier. Dans cette église peu banale, l'abbé a fait faire un dallage noir et blanc de soixante-quatre cases comme un échiquier dont les angles sont orientées vers les points cardinaux. Les murs de l'église sont recouverts de peintures en relief de style populaire : quelques stations d'un chemin de croix et de représentations du Christ. Chaque tableau dans ce sanctuaire fait référence à des lieux du voisinage. Autre lieu marqué dans le sanctuaire : la statue de Saint Antoine-Ermite. Or, un lieu proche se nomme grotte de l'Ermite. De plus le soleil venant du vitrail opposé vient frapper cette statue le 17 janvier, jour de la fête du saint. Là encore apparaît le chiffre 17 qui avec le chiffre 22 (référence au nombre de lettres de l'alphabet hébraïque et aussi arcane du tarot dit le "mat") est souvent présent.

Un étrange chemin de croix dans l'église

Quant au chemin de croix, Saunière se souvenait sans doute de celui de Saint-Sulpice, il n'est que rébus et allusions. Dès la première station on retrouve les lieux environnants. Pilate se lave les mains dans un plateau blanc tenu par un noir : c'est Blanchefort et Roco Negro. Les statues placées entre les stations du chemin de croix ont aussi leurs symboles plus difficiles à comprendre que les roses et les croix qui ornent la façade. Son église achevée, Saunière a d'autres envies de construire. Il fait apporter l'eau et l'électricité dans le village. En 1900 il achète des terrains et fait édifier la villa Béthanie et une tour de deux étages. La tour Magdala c'est sa tour d'ivoire avec sa bibliothèque aux meubles coûteux et laids. La villa Béthanie c'est la maison de tous. Un chemin de ronde ceinture le domaine, un parc l'agrémente avec des bassins, un potager et un verger complètent l'ensemble. Cela coûta un million de francs-or ! Un parc zoologique vient couronner le tout. A la villa défilent des personnages célèbres : le secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts Dujardin-Baumetz ; Emma Calvé y est chez elle, mais aussi Andrée Bruguière, femme de lettres en vogue, qui se fait appeler marquise d'Artois, la marquise de Bozas d'authentique noblesse et un personnage surnommé "l'étranger" par les gens du pays qui n'est autre que l'archiduc Jean de Habsbourg, cousin de l'empereur d'Autriche-Hongrie. Tant d'invités justifient les factures qui ont éberlué l'évêque de Carcassonne. Le village, s'il jase un peu sur la vie de joyeux luron de son curé, ne peut que pardonner. En effet il est d'une bonté à toute épreuve et d'une générosité sans limite.

Trafic de messes, une hypothèse plausible


Lorsque Mgr Beauséjour, sous prétexte de simonie et de trafic de messes, le fait suspendre "a divinis" puis "interdire"; les villageois lui restent attachés. Saunière n'ayant plus le droit de dire la messe ni de donner les sacrements, un autre curé est nommé. Chaque dimanche il célèbre la messe dans une église vide. Le village vient à la messe où Saunière officie, dans une chapelle qu'il a fait construire, malgré l'interdit du pape. Le procès de Rome n'est pas pour l'effrayer : il tient tête à son évêque, interjette appel à Rome, gagne la partie. L'évêque forme un contre-recours et finit par avoir gain de cause. Il ordonne à Saunière de remettre le presbytère au nouveau curé, l'abbé Marty. Mais c'est impossible! Saunière lors de la séparation de l'Eglise et de l'Etat l'avait loué à la municipalité, désormais propriétaire, au nom de Marie Denarnaud (née le 12 août 1868 à Espéraza et décédée à 85 ans le 29 janvier 1953 à Rennes-le-château) ! Se sentant mourir, Bérenger Saunière demande son voisin, curé d'Esparaza, l'abbé Rivière. Lorsque ce dernier quitta la chambre du mourant il est blême: de ce jour-là à sa mort on ne le vit plus rire et il devint taciturne. Que lui avait révélé Saunière? Au début de 1917, à la porte de la tour Magdala il est frappé d'une hémorragie cérébrale. Il meurt le 22 janvier 1917, à l'âge de 65 ans,toujours aimé de ses paroissiens. En effet, on expose son cadavre sur le chemin de ronde, recouvert d'une tenture à pompons rouges. Tout Rennes-le-Château, qui défile devant le corps, emporte comme une relique un pompon de ce drap mortuaire. On a diagnostiqué une cirrhose du foie, mais déjà le bruit d'une mort non naturelle circule. Chose plus étrange encore et parfaitement incompatible avec la loi de l'Eglise qui veut que les derniers sacrements soient donnés à un malade conscient, ce n'est que deux jours après son décès que Saunière les reçut !

Un étrange testament d'un homme ruiné et alcoolique

Etrange destinée, jusque dans l'au-delà, de cet homme.
On s'aperçoit, à l'ouverture de son testament, que ce prodigue ne possède rien : tout est au nom de Marie Denarnaud
!
Etrange histoire encore, Emma Calvé a emporté l'un des piliers wisigothiques de l'autel dans sa propriété de Millau, les livres de l'abbé, les plans de ses constructions disparurent sans savoir comment.


Un remake du "Masque de fer" ?


Quel secret a-t-il emporté dans sa tombe ? Ou a-t-il partagé avec sa servante et qu'elle ne put révéler, alors qu'elle en avait l'intention lorqu'elle mourut en 1954, elle aussi frappée d'hémorragie ? L'histoire d'un trésor caché fit courir les chercheurs jusqu'au jour récent où la municipalité interdit toutes les fouilles à Rennes-le-Château, on avait déjà trouvé un lingot d'or de vingt Kilos et un autre de cinquante kilos environ. Une dizaine d'années après la mort du curé on découvrit une statuette en or à moitié fondue. Lui-même avait donné aux gens du pays des bijoux et des monnaies anciennes et au curé Saint-Paul-de-Fenouillet, dans les Pyrénées, un très beau calice ancien. Qui donc avait bien pu lui indiquer ce trésor ?

Un curé voisin Jean Jacques Henri Boudet (16 novembre 1837 à Quillan-30 mars
1915 à Axat), fortuné, érudit mais énigmatique, 42 ans curé de Rennes-les-bains

C'est l'abbé Henri Bouvet, curé de la commune voisine Rennes-les-bains. Erudit et fort charitable, il dispose, bien que vivant modestement, d'une grande fortune et verse à l'évêché des sommes importantes ce qui lui vaut la considération de son évêque, Mgr Billard. C'est lui qui offre en 1887 à Saunière de financer la restauration de l'église Sainte Marie-Madeleine à condition d'en rester le maître d'oeuvre absolu mais occulte. C'est lui qui verse au nom de Marie Denarnaud, en quinze ans- et encore les comptes des années 1891 à 1894 ont disparu-
4 516 691 francs-or
! En 1903 il cesse les paiements pour des raisons inconnues. Saunière est alors sans argent et une brouille entre les deux curés s'installe qui durera douze ans. Bouvet, avant de mourir révéla à Saunière le secret de sa fortune et l'emplacement du trésor. Dès lors les projets extravagants de Saunière reprennent. La mort devait les interrompre. L'église
dédiée aux Saints Celse et Nazaire, est installée discrètement au centre du village. Il s’agit d’une structure extrêmement ancienne. Déjà citée en 1162, elle aurait pu connaître les cathares.

L'énigme des parchemins
Il n'est donc jusqu'à présent question que d'argent, de trésor caché. Mais il y a plus intéressant : l'affaire des parchemins. A sa mort Saunière les légua à sa nièce, Madame James, de Montazels qui n'y comprit rien et qui, déçue par un si médiocre héritage les vendit en 1955 pour 250 000 francs à des Anglais faisant partie de la ligue de la librairie ancienne lesquels les publient. Les trois parchemins sont : la généalogie des comtes de Rhédae, le testament de François-Pierre de Hautpoul, seigneur de Rennes et du Bézu, celui d'Henri Hautpoul daté du 24 avril 1695. Il y avait là de quoi faire changer l'histoire de la France à la fin du siècle dernier et l'on comprend alors pourquoi Jean de Habsbourg, la comtesse de Chambord, veuve du dernier représentant de la branche aînée des Bourbons, aient attaché autant d'importance à la recherche des documents et versé des sommes énormes pour les faire aboutir. Ces parchemins révèlent tout simplement l'existence de la descendance des rois mérovingiens après l'ursupation carolingienne (Charlemagne etc.). Mais depuis le IX ème siècle cette famille, la plus ancienne de France, a renoncé au trône. En 1873, le Comte de Chambord a renoncé au trône parce qu'il ne pouvait accepter le drapeau tricolore hérité de la Révolution française. Il était mort sans descendants. Quelle révolution eut été dans les années 1880 la preuve de l'existence de descendants de la lignée mérovingienne! La jeune et fragile république votée à une voix (douteuse) de majorité aurait basculé si la Comtesse de Chambord avait pu présenter un prétendant mérovingien.

Découvrez les secrets de l'abbé Saunière et de Rennes-le-Château dans le roman historique "Tramontane" de Michel Esnault, publié en 8/2009 chez Publibook, Amazon, FNac, que l'on peut télécharger gratuitement en .pdf ou lire sur son écran

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